Autour de Netflix, le paysage de la vidéo à la demande de plus en plus concurrentiel et fragmenté


Comment y voir clair dans le nouveau paysage audiovisuel des plates-formes ? Ces dernières années et ces derniers mois, les annonces de lancements de services se sont multipliées dans la vidéo à la demande par abonnement, dominée par Netflix. A lire l’observatoire de l’année 2022 publié par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le roi, présent en France depuis fin 2014, règne toujours.

Mais sa croissance s’est ralentie, et il est désormais mis au défi par des dauphins à la progression rapide : Prime Video, le service disponible dans l’offre de fidélisation du site d’e-commerce Amazon, et Disney+, la plate-forme lancée en France en 2020 par le géant du dessin animé, désormais renforcé par les œuvres de Star Wars et Marvel.

Certes moins développé, le service du fabricant de l’iPhone, Apple TV+, s’est aussi taillé une place. Et déjà se profile une nouvelle vague de champions, issus de studios hollywoodiens décidés à distribuer eux-mêmes leurs catalogues : Universal+, Paramount+, et bientôt Max, qui pourrait regrouper les programmes du groupe Discovery et les prestigieuses séries de la chaîne HBO (Game of Thrones, Succession…).

Cette concurrence renforcée dessine un secteur en voie de fragmentation et d’hybridation. Des acteurs plus modestes, locaux et thématiques, comme Filmo, LaCinetek ou Animation Digital Network, progressent aussi. Le contenu est toujours plus pléthorique : 9 000 titres ont été regardés entre janvier et septembre 2022, soit 1 000 de plus en un an. Et le visionnage de plus en plus dilué dans un grand nombre d’œuvres : le top 20 des titres les plus vus ne représente que 14,1 % du total, contre 15,9 % en 2021.

La typologie des acteurs et des modèles économiques est moins tranchée, et une certaine convergence s’opère : Netflix comme Disney+ ont lancé des offres avec de la publicité, pour pouvoir proposer des abonnements moins chers. Et certains acteurs du monde du gratuit, financés par les annonceurs, s’ouvrent en retour à des formules avec abonnement : c’est le cas de YouTube, la filiale du géant du numérique Google, mais aussi de TF1 et M6 pour leur plate-forme de rattrapage (replay).

Une certaine convergence

Dans ce nouveau monde, un constat s’impose : les Américains dominent. D’autant que vont fermer Salto, la plate-forme commune lancée par TF1, M6 et France Télévisions, mais aussi OCS, la chaîne lancée par l’opérateur télécoms Orange. Le principal acteur français reste Canal+, à travers ses chaînes payantes, de plus en plus apppuyées sur la plate-forme de rattrapage MyCanal, et par son offre 100 % séries.

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